Les huit problèmes les plus courants dans le traitement de la dermite estivale
Les frottements, les démangeaisons et la dermite estivale sont des phénomènes extrêmement gênants ; gênants pour votre cheval et en plus difficile à gérer pour vous en tant que propriétaire. Il y a toutes sortes de mesures et de remèdes disponibles, mais aussi de nombreux problèmes qui surgissent dans le traitement de la dermite estivale et des démangeaisons. C’est pourquoi nous mettons de l’ordre dans les points importants.
En plus d’un traitement incomplet ou incorrect de la dermite estivale, il se peut aussi que votre cheval ne soit pas du tout affecté par cette maladie ! Il existe effectivement un certain nombre d’autres troubles et faiblesses qui provoquent également des démangeaisons et qui sont souvent confondues avec la dermite estivale. Quels sont les problèmes les plus courants dans le traitement de la dermite estivale et autres démangeaisons et irritations ?
Problème 1 : la dermite estivale n’est que partiellement traité
Si votre cheval est allergique à la salive des moucherons, il s’agit alors de la dermite estivale. La dermite estivale survient environ de mars à octobre ; les moucherons piquent lorsque la température dépasse les 10° Celsius. La meilleure façon de traiter la dermite estivale est d’adopter une démarche complète. Cela signifie que vous appliquez plusieurs mesures en même temps.
La démarche complète recommandée pour la dermite estivale consiste en :
- Commencer à temps à poser la couverture ;
- Faire une cure de détoxification à votre cheval au printemps ;
- Donner un complément alimentaire tel que Finecto+ pour rendre votre cheval peu attrayant aux moucherons ;
- De l’exercice quotidien ;
- Un poids sain ;
- Peu de sucres dans la ration alimentaire ;
- Rentrer le cheval dans l’écurie au crépuscule ;
- Traiter immédiatement les endroits de démangeaisons.
Souvent, seule une partie de ces mesures est appliquée et de nombreux chevaux continuent alors de souffrir des démangeaisons.
Problème 2 : Commencer trop tard avec le traitement de la dermite estivale
Un traitement efficace de la dermite estivale dépend entièrement du début de votre démarche totale qui doit être à temps. Une fois que les insectes ont mordu, la réaction allergique a déjà commencé et les démangeaisons resteront plus difficiles à restreindre pour tout le reste de la saison. Il est donc très important de prendre des mesures tôt dans l’année, notamment avec les printemps qui se font de plus en plus chauds.
Problème 3 : Mauvais diagnostic de la dermite estivale
Êtes-vous sûr que les démangeaisons de votre cheval sont vraiment dues à la dermite estivale ? Car les symptômes de l’insulino-résistance sont à peu près les mêmes que ceux de la dermite estivale. De nombreux propriétaires confondent ainsi ces deux affections et traitent leur cheval sur le mauvais problème. La sensibilité aux sucres n’apparaît souvent que lorsque les chevaux retournent dans le pré, où ils mangent beaucoup de sucres, ce qui provoque des démangeaisons et des irritations chez les chevaux sensibles. Les chevaux qui font de l’insulino-résistance se frottent également la crinière en été, tout comme les chevaux atteints de dermite estivale. Votre cheval est-il sensible aux sucres ? Limitez le pâturage et regardez l’indice de fructane pour déterminer le meilleur moment pour mettre votre cheval dans le pré. De plus, utilisez des fourrages grossiers et des concentrés qui sont pauvres en sucres et ne donnez pas de bonbons ni de friandises sucrées.
Problème 4 : De nombreux chevaux sont trop gros
De nombreux chevaux ont des démangeaisons dues à leur obésité. Les chercheurs estiment qu’environ la moitié des chevaux néerlandais sont en surpoids et cela augmente le risque de démangeaisons. Jetez donc un œil critique à votre cheval et comparez-le avec le body condition score pour chevaux. Si nécessaire, demandez également à un compagnon équestre de jeter un coup d’œil au poids du cheval, car il est souvent difficile d’évaluer votre propre animal. Votre cheval a-t-il un poids sain ? Pouvez-vous sentir par palpation les côtes et n’y a-t-il pas de gros dépôts adipeux près de l’épaule, du garrot et de la queue ?
Problème 5 : Votre cheval a une accumulation de toxines dans son corps
Une peau saine et sans démangeaisons nécessite un système immunitaire sain. Parfois, des toxines provenant de nourriture, de l’eau, de médicaments et de l’environnement s’accumulent dans le corps du cheval. De ce fait, le cheval ne peut plus affronter correctement ces toxines et ne peut donc pas gérer correctement la salive du moustique Culicoïde. Vous pouvez alors traiter contre les démangeaisons, mais le corps de votre cheval ne pourra pas résoudre correctement le problème tant que ces toxines le « gênent ». Le corps du cheval sera déjà en train de traiter ces toxines et il lui restera moins de « capacité » à traiter la salive des moustiques. Lorsque c’est le cas, une cure de détoxification est une bonne idée, ainsi les reins et le foie seront consolidés, les toxines éliminées et le système immunitaire de votre cheval aura « un coup de pouce ». En conséquence, votre cheval saura bien mieux résoudre les démangeaisons par lui-même.
Problème 6 : Utilisation d’engrais chimique dans le pré
L’herbe ayant besoin de nutriments pour pousser, un pré doit être fertilisé avec une certaine régularité. Un engrais chimique normal libère beaucoup d’azote d’un coup et provoque une poussée de croissance dans l’herbe. Ceci n’est pas sain pour les chevaux et peut entraîner des démangeaisons ou une fourbure aigue. Si vous utilisez engrais chimique normal, votre cheval ne pourra pas aller au pâturage jusqu’à huit semaines. Il existe également des engrais spéciaux pour les pâturages pour chevaux, où les nutriments pour l’herbe sont libérés beaucoup plus lentement, ce qui entraîne beaucoup moins de risques de démangeaisons.
Problème 7 : Le cheval a une déficience immunitaire
Même sans accumulation de toxines (voir le point 5) votre cheval peut avoir une déficience immunitaire, après une maladie par exemple, quand il est trop maigre ou encore à cause du stress. Les grandes quantités de sucre dans la ration peuvent également affecter le système immunitaire, car elles perturbent la flore intestinale. Un système immunitaire affaibli peut favoriser le développement de petites réactions inflammatoires, provoquant des irritations cutanées. Dans ces situations, il peut être utile de renforcer le système immunitaire par une cure de détoxification par exemple ou par l’utilisation de cannabinoïdes.
Problème 8 : Aliments provoquant une réaction allergique
Certains chevaux sont hypersensibles à certains ingrédients présents dans leur alimentation. Cela peut être l’herbe, mais parfois il s’agit également de certains ingrédients dans les croquettes, il s’agit donc d’allergies alimentaires. Dans tous les cas, il est pratique de donner des croquettes contenant peu de sucres, mais si cela n’aide pas, il peut aussi y avoir un autre ingrédient qui provoque les démangeaisons. Votre vétérinaire peut également faire un test d’allergie sur votre cheval si vous ne parvenez pas à la trouver par vous-même.
Conclusion : Des démangeaisons mal traitées en raison d’un mauvais diagnostic, de la nutrition et du timing
Il y a plusieurs causes entraînant des problèmes de traitement de la dermite estivale. En tant que propriétaire de cheval, vous devez vérifier si le système immunitaire de votre animal est en ordre, s’il n’est pas sensible aux sucres ou aux autres aliments et s’il n’est pas trop corpulent. De plus, une bonne gestion des pâturages est d’une grande importance, ainsi que de commencer à temps avec une démarche complète contre les démangeaisons.
